Le fleuve de la Rance qui sépare les villes de Dinard et de Saint-Malo en deux, recèle un secret que beaucoup de gens ne connaissent pas, ou peu. Et non quand vous traversez la Rance il ne s’agit pas d’un simple pont, ni d’un simple barrage, mais en fait d’une usine marémotrice. 

Au début un projet d’usine marémotrice avait été entamé dans le Finistère au milieu des années 20, pour au final être abandonné faute de subvention. C’est en 1943 que pour la première fois on entend parler du projet « barrage de la Rance ». Le projet a abouti sur un début des travaux en 1963, pour une fin effective de ceux-ci en 1966. Le président de la République en personne (Charles de Gaulle) a inauguré le barrage le 26 novembre de la même année.
D’un point de vue technique le barrage mesure 750 mètres de long. Il est situé entre Dinard et Saint-Malo à l’embouchure du fleuve de La Rance. Le barrage a coûté à l’époque près de 620 millions de francs (soit l’équivalent en 2013 de 788 millions d’euros.) Le principe de fonctionnement est assez simple, il y a un barrage de 332 mètres, où se trouvent 24 turbines qui vont créer de l’électricité grâce à la force des marées. (turbines orientables en fonction de si la marée est montante ou descendante). L’usine est une des sources d’électricité principales de la Bretagne, elle produit 45% de l’électricité régionale.
L’usine marémotrice de la Rance a inspiré de nombreux autres projets. Notamment la centrale marémotrice de Sihwa en Corée du sud. Elle est depuis 2011 l’usine marémotrice la plus puissante au monde, détrônant le barrage de la Rance qui détenait le record depuis 45 ans. (254MW contre 240MW).